Demandez au Canada d’interdire la pratique du gavage pour la production de foie gras

Le foie gras est souvent décrit comme un mets « raffiné » obtenu à partir de foies de canards ou d’oies. Mais, pour sa production, les animaux sont nourris de force à l’aide de longs tubes de métal ou de caoutchouc insérés au fond de leur gorge, ce qui provoque un grossissement anormal de leur foie. Les canards et les oies sont généralement entassés dans de très petites cages ou de très petits enclos où ils ne peuvent presque pas bouger. Ces pratiques horribles peuvent mener à des blessures ou à des maladies tragiques.

Le Québec est l’un des plus grands producteurs de foie gras d’Amérique du Nord, et à ce titre, fait de plus en plus figure d’exception. Le gavage des animaux au point d’endommager leurs organes est une pratique épouvantable qui n’a plus sa place au XXIe siècle.

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André

Lamontagne

Quebec government

Premier Ministre

François

Legault

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Cher premier ministre et cher ministre,

Je vous écris pour vous faire part d’un problème critique en matière de bien-être animal lié à l’industrie mondialement condamnée du foie gras, et à sa pratique de production cruelle appelée « gavage », qui consiste à nourrir de force des oiseaux. Je vous demande de suivre l’exemple de nombreux autres pays industrialisés et de faire cesser de toute urgence cette pratique inhumaine au Québec.

Le foie gras est obtenu à partir de foies hypertrophiés de canards et d’oies. Pour le produire, les animaux sont nourris de force à l’aide de longs tubes de métal ou de caoutchouc insérés au fond de leur gorge, et de la nourriture broyée est pompée dans leur œsophage, en quantité bien plus élevée que ce qu’ils mangeraient naturellement. Ce régime très riche entraîne la prise de poids des animaux, et plus particulièrement une accumulation de graisse au niveau de leur foie, le but étant de le faire grossir intentionnellement et à outrance. Cette pratique provoque d’innombrables blessures et maladies, qui sont parfois documentées par le biais de caméras cachées au Québec. Ce sont des images bouleversantes : elles montrent des oiseaux morts ou mourants de défaillance des organes, de blessures au bec ou à la gorge ou d’autres affections. Pendant la phase de gavage, les canards et les oies sont généralement entassés dans de très petites cages ou de très petits enclos où ils ne peuvent presque pas bouger.

Ce processus est répété plusieurs fois par jour, ce qui endommage le foie de ces oiseaux et peut le faire gonfler au point qu’il atteigne plusieurs fois sa taille naturelle. Les canards et les oies sont ensuite abattus et leurs foies hypertrophiés sont vendus entiers ou broyés. Bien qu’il soit très onéreux d’acheter du foie gras, ce prix est insignifiant comparé à toute la souffrance que sa production engendre. D’ailleurs, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a condamné le gavage qui, selon elle, soulève des « problèmes sérieux en matière de bien-être animal ».

De nombreux pays, dont l’Australie, l’Argentine, Israël, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, l’Allemagne, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, la Pologne, la Suède, la Suisse, la Turquie et le Royaume-Uni, ont déjà interdit la production de foie gras. En 2014, l’Inde est devenue le premier pays à interdire son importation et l’Argentine a condamné sa production en 2013. 
 
Le Québec est l’un des plus grands producteurs de foie gras d’Amérique du Nord, et à ce titre, fait de plus en plus figure d’exception. Pour moi, comme pour de nombreux consommateurs et consommatrices, le bien-être des animaux est une préoccupation majeure, et nous pensons qu’il est important que les animaux vivent de la manière la plus naturelle possible et sans souffrir, sans être gavés et confinés de manière intensive. 
 
Je demande au gouvernement du Québec d’interdire la pratique du gavage et de mieux réglementer cette industrie cruelle et inutile. Le gavage des animaux au point d’endommager leurs organes est une pratique épouvantable qui n’a plus sa place au XXIe siècle.

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